La Lozérienne VTT 2024, le résumé !

Après une édition record en 2023, la Lozérienne VTT nous a donné rendez-vous pour sa 12ème édition les 10, 11 et 12 mai 2024 ! Voici donc ce que l’on a pu vivre durant ce week-end en pleine nature au coeur d’un territoire qui ne manque pas de charme.

Étape 1 : plateau de l’Aubrac

Vendredi 10 mai, on se retrouve à Bourgs-sur-Colagne, un petit village à deux pas de Marvejols niché dans la sauvage vallée de la Colagne sur les contreforts des hauts plateaux de l’Aubrac pour lancer l’édition à travers les somptueux paysages lozériens. Le traditionnel briefing par Ludovic Valentin, chef d’orchestre de l’équipe d’organisation LVO se déroule dans la bonne humeur et on enchaine assez rapidement avec le grand départ de cette 12e édition. On débute cette première journée par une liaison neutralisée qui permet de se mettre en jambes sur une voie verte sécurisée. Le peloton s’élance ainsi en direction du plateau de l’Aubrac puis on enchaîne une première section chrono pour monter au Col de Bonnecombe, quasi 20 bornes pour 900m de dénivelé, ça va tout de suite permettre de dresser un classement. Une fois au sommet, fin du chrono et récupération en profitant d’un ravito installé où l’on trouve tout ce que l’on a besoin; des boissons énergisantes, des vivres sucrées ou salées et toujours le sourire des bénévoles fidèles au poste! Après une bonne pause, on s’élance sur une boucle non chrono pour visiter ce plateau de l’Aubrac en mode relax seul ou entre potes et revenir au ravito pour y’effectuer la seconde section chrono de la journée.

Les départs s’effectuent maintenant par vagues de 5 coureurs toutes les 30 secondes en fonction du classement de la première section chrono, mieux valait ne pas se rater si l’on désire faire la course et se retrouver avec des coureurs de son niveau dans sa vague. Le profil de cette nouvelle section chrono est plus varié, ça monte et ça descend au gré du relief de ce plateau de l’Aubrac et de ses vastes pâturages herbeux, le parcours empruntera beaucoup de pistes destinées à la pratique du ski nordique l’hiver. Pour terminer, une troisième épreuve chrono s’enchaîne quasi aussitôt pour redescendre dans la vallée de la Colagne, finalement ce sera la plus variée des trois « spéciales » du jour avec un profil casse-pattes au début avant de profiter d’une magnifique et longue descente !

Cette première journée nous aura mis dans le bain directement et l’on a beaucoup apprécié cette chouette visite du plateau de l’Aubrac. Côté course, on retrouve bon nombre de participants aussi bien spécialistes du XCO que du XC Marathon car cette épreuve sous forme d’intervalles d’efforts nécessite les qualités de ces deux pratiques. A ce petit jeu, c’est le jeune espoir local Lubin Monteil du team Superior Rafalsocks qui mène l’épreuve devant les deux coureurs du team La Forestière Alexandre Raedisch et Quentin Gardet.

Étape 2 : monts de la Margeride

En ce samedi, c’est de Mende, le chef-lieu de ce département lozérien, que nous partirons avec à nouveau trois secteurs chrono au programme. Comme la veille, départ neutralisé pour sortir de la zone urbaine en toute sécurité puis nous sommes lâchés pour une quinzaine de kilomètres et 700m de dénivelé en mode « tête dans le guidon » pour rejoindre les hauteurs des monts de la Margeride qui propose un décor tantôt forestier, tantôt plus découvert avec de belles collines arrosées par de nombreux petits cours d’eau qui prennent leur source dans ce massif avant d’aller se jeter dans le Lot ou la Colagne. Revenons à la course, pas évident du tout de se mettre en action immédiatement et de s’employer sur cette montée qui va paraître interminable, il faut de la force et faudra patienter un peu pour s’amuser à piloter !

Une fois ce chrono terminé, le peloton peut ensuite dérouler un peu sur asphalte dans un très chouette décor dégagé pour rejoindre le départ du second chrono, la fameuse ascension vers le « Truc de Fortunio » une antenne qui marque l’un des points culminant de la Margeride à 1600m d’altitude ! C’est donc une nouvelle montée de quasi 500m de dénivelé qui nous attend. Départs par vagues en fonction du classement de la veille et pas grand chose à dire si ce n’est qu’il faut tout donner sur une belle piste qui monte de façon régulière, bref rien de particulier mais la vue au sommet mérite ces efforts. C’est à partir du sommet où le chrono s’arrête que l’on va s’amuser un peu plus en explorant une jolie descente dans une forêt de sapins nous menant au lac de Charpal où l’on peut profiter du ravito installé. Cette jolie étendue d’eau au milieu des sapins à 1300m d’altitude est un véritable écrin de verdure. On profite à fond du lieu et malheureusement on apprend que le « tour du lac » en mode chrono est tout simplement annulé, c’est bien dommage car c’est un sentier super ludique tout plat qui longe le lac particulièrement sympa à rouler.

Les bénévoles sont toujours à nos petits soins, c’est vraiment très appréciable. On papote un peu avec tout le monde, il règne vraiment une atmosphère très conviviale sur cette épreuve sous ce format d’épreuve chrono mêlé à de la rando découverte. Direction le hameau de La Colombèche qui nous rapproche de Mende, c’est d’ici que l’on s’élancera pour le dernier chrono du jour long de 7 kilomètres à profil descendant pour plonger vers la vallée du Lot; spéciale courte et descendante, le terrain est très varié avec du sable, des passages de cours d’eau, des petits raidards… C’est donc le sourire aux lèvres que nous franchissons la ligne d’arrivée de cette seconde étape au pied de l’imposante cathédrale située en plein coeur de cette ville de 12000 âmes. Sur cette étape globalement plus roulante et plus courte que la veille, le jeune Lubin Monteil remporte à nouveau l’étape devant Alexandre Raedisch et Quentin Gardet, clairement les trois hommes forts du week-end.

Étape 3 : causse de Mende

Encore une étape bien musclée pour clôturer cette 12e édition de la Lozerienne VTT. C’est à nouveau autour de Mende que va se dérouler cette 3e journée de course, la « capitale » lozérienne accueillant chaleureusement cette édition. On part cette fois pour une épreuve chrono plutôt roulante avec 14kms et 320m de dénivelé au programme, neutralisation jusqu’en sortie de zone urbaine et on nous lâche sur une grosse piste qui monte à travers les bois. Ça roule vraiment vite et des groupes se créent rapidement sur ces pistes larges et roulantes. La montée laisse ensuite place à une descente toute aussi large et rapide, limite dangereuse avec pleins de graviers, le finish de la spéciale se déroule lui sur asphalte. Il fallait donc lâcher les chevaux et donner pleine puissance sur ce chrono aux allures d’épreuve Gravel.
Côté météo nous sommes chanceux, les nuages semblent menaçants mais pas de pluie au programme.

Un ravito que l’on retrouvera également après la boucle suivante nous est à nouveau proposé par l’organisation, rien à dire de ce côté là c’est vraiment top. Quelques gouttes de pluie se mettent à tomber mais pas de quoi refroidir les ardeurs des concurrents et c’est immédiatement reparti pour une boucle chrono autour du village de Rouffiac, une bonne dizaine de kilomètres et près de 500m de dénivelé, nul doute que ce chrono sera sélectif. Une bonne montée dès le départ puis un tracé rythmé avec pas mal de variations de terrains et de chemins, c’est nettement plus sympa que la spéciale précédente très physique et trop roulante au goût de certains. On retrouve notre ravito et nous filons pour une très jolie liaison d’un quinzaine de bornes à travers le causse de Mende, tantôt boueux, tantôt plus roulant avec de très beaux points de vue. On quitte le causse pour traverser de magnifiques forêts de sapins et rejoindre le col de la Croix Neuve (oui oui le sommet de la mythique montée Jalabert). C’est d’ici que sera donné le départ de la toute dernière spéciale chrono du week-end pour plonger droit vers Mende, autant dire ça promet une sacrée descente ! Malgré tout, la première partie du chrono sera très rythmée et casse-pattes avant de plonger dans un magnifique single en balcon sur une terre très meuble, c’est super agréable à rouler, de magnifiques épingles, c’est un véritable bonheur pour aller couper la ligne d’arrivée finale tout près du parvis de la cathédrale.

Au classement général, Lubin Monteil gère son avance sur cette dernière étape et s’octroie la victoire sur cette 12e édition avec 2’30 d’avance sur le haut savoyard Alexandre Raedisch et 4’30 sur Quentin Gardet. Louis Chazaly et Adrien Dejeanne complètent le top 5. Roger Gentil remporte la catégorie Master en prenant la 32e place du classement général et Manon Lacan remporte la catégorie Dames devançant Justine Geffroy, elles ne seront que deux à boucler cette Lozerienne VTT.

C’est avec le traditionnel Aligot saucisse, une institution gastronomique locale, que se clôture cette 12e Lozerienne VTT. On a trouvé le parcours bien condensé et accessible à tout public à minima préparé. Rien de très difficile techniquement, l’organisation souhaitant rendre accessible au plus grand nombre cet événement. Attention, le dénivelé reste malgré tout conséquent et il faut arriver physiquement prêt. On a beaucoup apprécié ce format « rallye » qui combine sections chrono en mode chacun pour soi et liaisons entre potes ou avec les autres participants, ça apporte vraiment un côté convivial à l’épreuve. Le parcours nous a permis de découvrir ce magnifique territoire lozérien qui nous offre une multitude de décors et de sites remarquables, on en aura pris plein les yeux.

Adieu la Lozère, rendez-vous en mai 2025 pour la 13e édition et en attendant l’équipe LVO vous attend tous pour une semaine magique en Maurienne à l’occasion de la non moins redoutable Transmaurienne Vanoise, l’un des évènements phares de l’été dans le calendrier tricolore.

Infos et résultats : www.lozerienne.com

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